La face noire de la vie sociale au Mali
Ce matin, nous avons accompagné une fille de 11 ans chez un pédiatre pour qu'il lui fasse un dossier de transfert en France. Il interroge devant nous la mère sur ses antécédents, et à un moment il s'indigne manifestement , malgré notre peu de connaissance du Bambara. Il nous explique alors que la maman vient de lui raconter que son premier enfant est mort à 19 mois, après avoir été aspergé de soude caustique par la maîtresse de son père, folle de jalousie de sa mère. Personne n'a été le dire aux policiers, par solidarité familiale , et à la demande express du père ; et même les voisins pensaient que si la famille ne voulait rien faire, ils devaient les respecter.
Et le docteur nous raconte une autre histoire similaire qu'il avait connue : une co-épouse, jalouse, avait étouffé le bébé de 3 mois de la jeune troisième épouse. La mère avait porté plainte, mais l'avait finalement retirée, devant le harcèlement de son mari qui lui avait promis le divorce si elle ne s'exécutait pas.