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maliinchallah12

17 janvier 2019

Le retour

Tout a une fin, et demain nous prenons l'avion du retour. Notre silence est le reflet de notre vie tranquille, avec les onze enfants de la concession, et leurs parents. Ces derniers jours, nous avons reçu beaucoup de visiteurs, tous maliens sauf une, Françoise, qui a une maison pas loin de chez nous. Ils venaient de Kati ou Bamako, mais aussi de Djénné, Ségou, et Koutiala, puisque nous ne pouvons plus voyager pour des raisons de sécurité. A chaque fois, Evelyne nous faisait un bon gâteau avec le four à gaz, qu'elle peine un peu à prendre en main.

Une grande nouvelle : dans 8 jours nous aurons l'eau de la ville, dont nous profiterons à notre retour en Novembre. Mais nos amis de la concession en profiterons tout de suite, et pour les femmes, ce sera une grande révolution : plus de corvée d'eau pour tirer l'eau du puits à 10 mètres de profondeur, et pour 18 personnes minimum. La négociation avec la société des eaux du Mali a été scabreuse, avec le lot habituel de corruption et malhonnêteté, dont nous nous sommes bien tirés.

Nous avons aussi fait un grand pari avec nos amis, les deux frères de la concession : nous leur prêtons de l'argent pour qu'ils puissent investir en mettant en culture un champs à Diago, dont ils sont propriétaires depuis trois ans, sans avoir pu le mettre en valeur, faute d'argent. Pour eux, c'est un grand projet, et nous espérons qu'il reste à l'intérieur de leur domaine de compétence. Inch Allah

Et le 08/02, le Mali viendra à nous, avec l'arrivée de Goundo.

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7 janvier 2019

La face noire de la vie sociale au Mali

 

Ce matin, nous avons accompagné une fille de 11 ans chez un pédiatre pour qu'il lui fasse un dossier de transfert en France. Il interroge devant nous la mère sur ses antécédents, et à un moment il s'indigne manifestement , malgré notre peu de connaissance du Bambara. Il nous explique alors que la maman vient de lui raconter que son premier enfant est mort à 19 mois, après avoir été aspergé de soude caustique par la maîtresse de son père, folle de jalousie de sa mère. Personne n'a été le dire aux policiers, par solidarité familiale , et à la demande express du père ; et même les voisins pensaient que si la famille ne voulait rien faire, ils devaient les respecter.

Et le docteur nous raconte une autre histoire similaire qu'il avait connue : une co-épouse, jalouse, avait étouffé le bébé de 3 mois de la jeune troisième épouse. La mère avait porté plainte, mais l'avait finalement retirée, devant le harcèlement de son mari qui lui avait promis le divorce si elle ne s'exécutait pas.

6 janvier 2019

un visage redoutable de la corruption au Mali

Nous venons de discuter avec un haut fonctionnaire de l'état du Mali. Parlant des problèmes du pays, nous avons évoqué la corruption endémique. Il a voulu nous donner l'impression qu'il était violemment contre et qu'il considérait, comme nous, que c'était l'origine de tous les maux du pays. Il était crédible, car de formation ingénieur en informatique, ayant séjourné plusieurs années en Allemagne et en France. Récemment, il a eu à s'occuper d'un marché de deux millions d'euros. Un fournisseur est venu le voir et lui a proposé de l'argent pour qu'il l'aide à obtenir le marché. Il a refusé avec indignation et s'en est ouvert à son ministre. Ce dernier l'a traité de stupide en lui disant que même s'il ne prenait pas l'argent, le fournisseur dirait à tout le monde qu'il l'avait pris et il serait considéré par tous comme un corrompu, comme eux. Et il pourrait toujours le nier, personne ne le croirait !

30 décembre 2018

une journée ordinaire à la concession

 

Vers 5 heure du matin, Seyba, le chef de famille se lève et arrose ses plantes dans la cour, des « seler », que sa femme ira vendre au marché ; c'est leur moyen de subsistance, avec son petit salaire d'instituteur sans diplôme. Et pendant deux heures, il tire l'eau du puits, à 10 mètres de profondeur, la transporte sur 200m et arrose. Ou bien il prend sa mobylette, et va arroser un autre champs, à 2 km, mais là, il a une moto-pompe.

Visite du deuxième champs de Seyba avec Kadidia.

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Quand ils n'ont pas école, les grands enfants arrosent à la place de Seyba, ici Badian, 18 ans.

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A 6 heure, les femmes se lèvent et commencent par balayer la cour, soit 600 m² à 3, et une bonne demie heure de travail. Puis l'une prépare la bouillie du petit déjeuner, pendant que l'autre s'occupe de son bébé et la troisième fait la vaisselle de la veille. A 7h15 les enfants prennent leur petit déjeuner après une toilette de chat et à 7h30, départ à pieds des 8 grands pour l'école, à un kilomètre de là, et les deux petits de 5 ans montent sur la mobylette de Seyba, qui lui même va enseigner dans son école.

Le calme revient dans la cour ; celle qui fait la cuisine ce jour là se prépare à aller acheter les « condiments » au marché à un km de là, c'est à dire tout ce qu'il faut pour faire la sauce qui parfumera le riz. Comme il n'y a pas d'électricité, ni de frigo, on fait les courses tout les jours car rien ne se conserve. Le matin, s'il reste du riz de la veille, on va le donner aux vaches qui passent dehors. Les femmes font leur lessive, la vaisselle de la veille et du matin, puis Djeneba, l'épouse de Seyba , va au marché vendre la salade, ou les selers, ou tout autre légume que Seyba lui a ramené. Normalement, elle devrait donner l'intégralité de la recette au mari, mais elle en garde toujours 10 à 20 %, sans le lui dire, bien qu'il le sache pertinemment ;cet argent servira à ses besoins propres.

 

Sien prépare le repas de midi, qui servira aussi pour le soir.

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Djénéba et sa fille Aminatou, vont vendre de la salade au marché.

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Aminatou va vendre sur le marché les sacs de ciments ayant servis à nos travaux, 15 cts d'euros pièce.

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Sien, la fille adoptive de Seyba, a maintenant 25 ans, et est divorcée d'un mari radin et impuissant . Elle fait face à ses besoins financiers en allant vendre sur la route des médicaments qu'elle transporte dans une bassine sur la tête, la recette quotidienne varie de 1 à 3 euros.

Sien part au marché avec sa bassine de médicament.

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Djenébou, la femme de Zan, frère de Seyba , est tellement timide qu'elle ne veut rien vendre, et reste la plupart du temps à la maison avec sa petite fille de 9 mois.

Tous aident à la cuisine, ici ils trient le riz, c'est à dire qu'ils enlèvent les petits cailloux qui sont restés dedans.

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A 12h30 les enfants rentrent de l'école, et tout le monde mange le riz sauce ou le riz au gras, agrémenté d'un petit morceau de poisson, et suivi , pour les adultes par un thé malien. Ils se regroupent, les garçons ensemble, les femmes et les filles, puis le chef de famille, Seyba, avec les toubabs.

 

Et à 14h30 tout le monde se met en route pour l'école.

A 17h30 retour de l'école, et une bouillie pour tous pour attendre le dîner qui a lieu vers 19h30.

Goûter des enfants

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Les enfants s'isolent dans une petite pièce ou ils travaillent leurs leçons. Les jours sans école le lendemain, les enfants ont le droit de regarder un film à la télévision, qui a été achetée il y a quelques mois, mais sans antenne, pour que les femmes ne passent pas leur vie devant les feuilletons.

Cuisine de nuit, avec au fond notre « véranda-salon »

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A 21h, extinction des feux, une seule lumière continue d'éclairer la cour, pour dissuader les voleurs.

Les jours de congé, les enfants adorent faire de grandes promenades avec nous, le record étant de 7km.

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Vue de notre maison, avec le four solaire en action, pour chauffer l'eau de la toilette des enfants.

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25 décembre 2018

retour sur les femmes décortiquant les arachides

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25 décembre 2018

un gentil fou ou un génie

 

Nous avons connu Bourama en cherchant à acheter un frigo 12 V ou à gaz ; et puis il nous a montré ses deux hélicoptères qu'il avait conçu lui même et réalisé avec l'aide d'un ami soudeur. Il avait tout trouvé sur internet. Ils n'avaient pas encore volé à cause de problèmes de motorisation, mais très bientôt, il pense volé, inch Allah.

 

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25 décembre 2018

la fête dans la cour

 

Noël est une fête chrétienne, que nos amis musulmans partagent avec nous. Aussi nous avons voulu les régaler avec 3 poulets et 15 kg de frites. En voyant les poulets arriver, les enfants se sont mis à danser de joie. 

 

24 décembre 2018

Kadidia

Ce samedi 22/12, nous avons retrouvé notre Kadidia dans la maison de la grande famille, quartier de Djoumanzana. Son frère Abbas avait été la chercher à Mopti ou elle était arrivée vendredi matin , après 10 heures du bateau rapide des chinois. Puis nous sommes allé dans la nouvelle maison de son oncle Samba, modeste construction de trois niveaux de 400 M2,  pour saluer sa mère et lui confier sa petite sœur Hadé, qu'elle avait convoyé depuis Niafounké.

Kadidia avec Hadé, sa petite soeur

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Hadé

 

 

Kadidia est bien toujours la même!

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Kadidia plume et prépare un poulet pour les enfants de la concession

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Hadé est du même moule que Kadidia, séduisante au prmier abord

 

 

 

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Kada, la mère de Kadidia

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Kadidia pile le maïs, juste pour la photo

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21 décembre 2018

La réserve du Bafing

 

Le Bafing est un affluent important du fleuve Sénégal. La porte d'entrée de la réserve est le village de Bafing-Makana ; avant les événements du Nord, les touristes étaient nombreux, mais nous étions les seuls visiteurs de cette année 2018 !

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Ce village est à 20 km de la route goudronnée, grâce à une piste assez roulante, car les camions venant ramasser le coton doivent pouvoir circuler. Mais il y a des passages scabreux, comme au niveau des gués.

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Les animaux sont visibles au pieds d'une grande colline à deux heures de marche du village, après avoir traversé le Bafing, ce qui se fait en saison sèche, dans des conditions un peu périlleuse, mais pas du tout en saison des pluies.

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Le passage de zonez marécageuses se fait en marchant sur des bambous posés dans le marécage.

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Des jeunes cherchent les vers de terre pour la pêche.

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Nous avons marché une heure avec notre guide, armé de son fusil de chasse, et qund il nous a dit qu'il fallait une autre heure pour voir les animaux, compte tenu de la chaleur au plus fort de l'après midi, nous avons rebroussé chemin. Mais la promenade au milieu des grandes herbes sèches était géniale. Le guide nous disait qu'il y avait des lions, et même des panthères, mais qu'on voyait surtout des singes et des biches. Il chasse surtout les porcs-épics et les biches. Nous y reviendrons l'année prochaine, Inch Allah, mais en partant un peu avant le lever du jour, pour marcher dans la fraîcheur.

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Sur le retour, à coté du village, nous étions suivis par quatre enfants quand Evelyne s'est retournée vivement, en grimaçant et criant ; ils ont disparus dans la nature en quelques secondes tellement ils avaient peur. Seule les deux filles sont revenues pour voir ces deux toubabs.

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Le chef du village et sont adjoint sont de jeunes retraités de 70 ans et des poussières. Nous avons passé la soirée à discuter avec eux, grace à Zan qui faisait office d'interprète. Un jeune préparait le thé, tandis que l'instituteur corrigeait ses copies à la lueur de sa lampe de poche, rechargée grace à un panneau solaire.

 

 

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Le soir, nous avons dormi dans une salle de classe inutilisée, ce qui est plus confortable que de monter la tente, mai nous avons eu froid !

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20 décembre 2018

Kéniéba en photos

Arrivée à notre hôtel de Kéniéba, mais il ne faut pas trop se fier aux apparences.

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Nous sommes entourées de grandes falaise, semblables à celles du pays Dogon.

 

 

 

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En saison sèche, les paysans mettent systématiquement le feu aux grandes herbes sèches, afin de faire fuir ou tuer les animaux nuisibles : serpents...En général , ils attendent la fin des récoltes, pour ne pas les brûler sur pieds, soit mi janvier.

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Animation autour d'un puits

 

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